ר¼Ãû³Æ£ºOpvs Contra Natvram
±íÑÝÕß: Behemoth
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·¢ÐÐʱ¼ä: 2022-09-16
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Malgr¨¦ une longue carri¨¨re au service de la cause black death d¨¦but¨¦e en 1991, le groupe polonais a dû attendre la sortie de son dixi¨¨me album, The Satanist, en 2014, pour ¨ºtre consid¨¦r¨¦ comme un incontournable du genre, ¨¤ l¡¯origine d¡¯une musique aussi extr¨ºme que profonde, habit¨¦e par une v¨¦ritable noirceur m¨¦lodique. Son successeur, I Loved You at Your Darkest (2018), pr¨¦sentait un Behemoth audacieux, d¨¦sireux de marquer une rupture en rendant sa musique ¨¤ la fois plus orchestr¨¦e et mieux produite, au risque de perdre une partie de son ADN en route et de se couper d¡¯une partie de sa fan base, accusant le combo de trahison. On ne peut pas plaire ¨¤ tout le monde¡ Malgr¨¦ ses envies de grandiloquence, le gang emmen¨¦ par le chanteur-guitariste Nergal semblait ne pas avoir r¨¦ussi ¨¤ tout dire sur ce disque.
Opvs Contra Natvram partage avec son pr¨¦d¨¦cesseur cette passion pour la d¨¦mesure mais semble cette fois pousser le curseur pour atteindre le but que s¡¯¨¦tait fix¨¦ le leader quatre ans auparavant. En mati¨¨re d¡¯orchestration et de mise en place, cet album impose un son aux petits oignons et une production puissante qui rendent les chansons de Behemoth plus accessibles, quitte ¨¤ parfois diluer un peu trop leur propos au sein d¡¯arrangements symphoniques quelque peu envahissants. Un constat qui n¡¯emp¨ºche gu¨¨re d¡¯appr¨¦cier l¡¯incroyable travail de composition r¨¦alis¨¦ sur des morceaux comme l¡¯imposant The Deathless Sun et ses impressionnantes incursions de guitare virevoltante ou le brutal Neo-Spartacvs qui ¨¦voque le meilleur du black death pondu jusqu¡¯¨¤ pr¨¦sent par le groupe. M¨ºme constat avec l¡¯excellent Once Upon a Pale Horse qui prouve qu¡¯on peut naturellement faire rimer black metal avec groove au cœur d¡¯une m¨ºme chanson.
Le chemin balis¨¦ avec I Loved You at Your Darkest est trac¨¦ de mani¨¨re claire sur Opvs Contra Natvram, n¡¯en d¨¦plaise ¨¤ ceux qui pr¨¦f¨¦raient le côt¨¦ plus rugueux des premiers albums. Il y a fort peu de chances que le groupe fasse machine arri¨¨re apr¨¨s un tel travail. Mais cette ¨¦volution, ¨¤ la limite de la remise en question, prouve combien il est important de bousculer ses habitudes quand on veut faire bouger les choses et ¨¦viter le surplace. Un choix qui fait de Behemoth un v¨¦ritable leader dans le milieu de black death. Ça valait la peine de prendre le risque. © Chief Brody/Qobuz
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01. Post-God Nirvana
02. Malaria Vvlgata
03. The Deathless Sun
04. Ov My Herculean Exile 04:44
05. Neo-Spartacvs
06. Disinheritance
07. Off to War!
08. Once upon a Pale Horse
09. Thy Becoming Eternal
10. Versvs Christvs
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